Une question de Fa�ch :

Bien le bonjour mon cher e. Ma derni�re question ayant trouv� r�ponse tr�s vite et ayant suscit� de nombreux commentaires, et alors que je viens de tomber sur un cas �vident de "corporate connerie", j'ai envie de vous en poser une deuxi�me.

"Doit-on accepter de bosser avec des glands, et si oui, comment ?".

Explications : J'ai besoin de r�aliser des flyers. Je cherche qui peut me faire �a sur internet. Je contacte deux entreprises. Je demande des devis par mail avec toutes les pr�cisions. Le devis concerne des affiches et des flyers. On me renvoie une proposition par boite, jusque l�, tout va bien. Je donne le chiffre � mon chef, et l�, le truc pr�visible � mort : "40 000 �a sert � rien, on a vu trop large... 30, c'est mieux..." Je renvoie donc un mail aux deux boites (�tant pr�cis� que dans chaque r�ponse par mail les mails pr�c�dent restent en rappel dans le corp du message) :

"Pouvez vous consid�rer � pr�sent les �l�ments suivants (ce qui n’est pas pr�cis� ne change pas) :
30000 flyers 1 seul mod�le
250 affiches 1 seul mod�le"

Ce qui "ne change pas" �tait �videmment le format, etc, et �tait en dessous, juste � deux roulements de molette de l�.

Retour de mail :
"Bonjour,

Avec le format, ce sera sans doute plus simple � deviser.
Bien sinc�rement,
Le service commercial"

Constatez l'ironie non dissimul�e genre "�uil�, c'est un con, en plus il appelle pour demander une r�ponse rapide, bah tiens jvais bien lui faire sentir !"

Alors soit la personne est aveugle (doit-on favoriser l'acc�s des entreprises aux personnes handicap�es ?) ; soit la personne est conne (cf question pr�c�dente...) ; soit la personne fait partie de cette immense population appell�e "les glands". D'o� ma question... Qui de l'autre boite me direz vous ? Bah ils sont plus chers, mais risquent d'avoir ma faveur... Mais pas celle du chef... c'est �a la vie.

Marfi cher "e".

La r�ponse du e-consultant :

Cher Fanch,

J'esp�re que mes d�lais de r�ponse (un mois au bas mot) t'ont bien foutu dans la merde et t'ont appris � r�fl�chir par toi-m�me. Ceci dit, comme tu es un gar�on avis�, je me doute que tu as choisi la bonne option.

Alors pour ceux qui ne savent pas comment g�rer ce genre de situations pourraves, quelle �tait donc la position � adopter dans ce cas de figure ?

Il faut d'abord savoir que le prestataire ext�rieur encore appel� "fournisseur" est une esp�ce de jean-foutre particuli�rement mesquine et particuli�rement robuste. Il accepte difficilement la critique, les changements de derni�re minute (comme s'il n'y en avait pas chez lui) et les mains au cul. La plupart des idividus de l'esp�ce sont aigris, ronchons et n'ont pas une hygi�ne buccale tr�s appr�ciable (c'est pour cela effectivement qu'il faut mieux g�rer la relation � distance, comme tu l'as fait Fa�ch). Ils ont en outre la furieuse tendance � profiter de la moindre occasion pour se venger de la pression que leur font subir les clients. En essayant par exemple de te rabaisser en te prouvant qu'ils connaissent leur m�tier et pas toi, et que bref, sans eux, tu ne serais qu'une petite merde de piaf avec tes 30 000 flyers � imprimer.

Comment s'en sortir d�s que le fournisseur devient un tant soit peu plus agressif qu'une nouille chinoise ? Comment lui rabaisser son clapet et tirer avantage de la situation pour son profit personnel ?

Voici une m�thode simple sur laquelle vous pouvez extrapoler � loisir suivant votre cas perso et en bons margoulins adeptes du e-consulting que vous �tes :

Il suffit de forwarder le mail du prestataire � son boss avec une batterie de commentaires du genre :

"Cher boss,

Je vous avais bien dit qu'on risquait d'avoir des probl�mes avec eux. Comme vous pouvez le constater :
1. Ils ne savent pas lire un mail jusqu'au bout
2. Leur conception du service client est plus que d�plorable

Sur ce premier appel d'offres de test, je pr�conise de faire appel � leur concurrent (cf le devis que je vous ai envoy� dans un pr�c�dent mail). Et je ne pense pas que �a soit la peine de les mettre dans la boucle pour le second appel d'offres o� l'enjeu est encore plus important puisque que, pour m�moire, les quantit�s sont multipli�es par 15 !!!

Dans l'attente de votre r�ponse,
Fa�ch"

Sauf, qu'en fait tu ne forwarde pas du tout ce mail � ton boss, mais tu fais un reply ! H� ouais. A ton correspondant. Celui-l� m�me qui veut se la jouer finaud du derche avec son ironie � la Jean-Pascal. En n'oubliant pas les commentaires of course.

C'est d'habitude le genre d'erreur stupide qui te fait passer pour un bouffon aux yeux de n'importe quel interlocuteur, qu'il soit fournisseur cr�tin, client d�bile, manager intraitable ou coll�gue nymphomane. Mais ici, c'est une v�ritable action tactique dont les effets b�n�fiques pour ta gueule seront ph�nom�nals. Car, ce qu'il ne faut pas oublier de faire, c'est bien s�r de mettre en copie cach�e de ce mail machiav�lique LE BOSS DE TON CORRESPONDANT. Et l� �a p�te comme un 14 Juillet � la Courneuve.

Tu laisses mariner tout �a dans son jus sans appeler ni quoi ni merde. Que �a pourrisse bien chez eux. Normalement au bout d'un jour ou deux, le boss de ta bo�te d'impression d'empaff�s te passe un petit coup de fil genre rattrapage de lob � la vol�e sur un tie-break, te suce le zgeugue au max et te propose une mega ristourne.

Tu te sers de cette nouvelle propale pour faire baisser le prix du concurrent, celui qui ne te parle pas comme � un gros blaireau.

R�sultats des courses : everything's fine ! Ton chef est content car t'as un bon prix et toi tu bosses avec les gens sympas et comp�tents. Bingo.

En guise de r�ponse � sa propale, � ton pote l'imprimeur comique, tu peux lui envoyer une photo de ton doigt.