Il y a des moments dans la vie o� il faut savoir reconna�tre une �norme bouze quand on en voit une.

En g�n�ral, �a se passe quand on y est plong� jusqu'au cou. Qu'on a le fond de la gorge qui cherche � recracher ce qui rentre par les narines. Qu'on se baigne le tarin au d�licat fumet de la daubasse qu'on a foment� soi-m�me.

L�, je crois bien que je l'ai dans l'os.

Je viens de d�poser une doc de 120 pages pour faillite personnelle dans mon pays d'adoption.

Apr�s avoir fait mes choux gras sur le dos des startoupes dans les ann�es 2000, et m'�tre engraiss� comme un porc � vendre du consulting � des boites qui ne savaient m�me pas reconnaitre un powerpoint d'un compte de r�sultat.

Apr�s avoir v�cu des subsides gouvernementaux pendant les 5 ann�es suivantes � renacler du vieux � la sortie du goulot pour lui pomper son capital retraite en louced�,

Apr�s avoir ouvert un blog vindicatif sur les pratiques obsc�nes de l'entreprise en forme de mea culpa, tout en continuant sournoisement � faire mon kakou dans les Majors du consulting et les bigs Turnes de l'interpoil en ligne,

Apr�s avoir �t� spoli� par ma banque aux Bahamas o� j'avais planqu� le plus gros de mon argent v�reux, en bon p�re de famille moderne,

Apr�s avoir tent� vainement de lancer des business communautaires avec 30 dollars par ci, 30 dollars par l�, et l�chement cram� les quelques deniers r�colt�s en bi�res d�gueu (y avait pas assez pour des bonnes binouzes et encore moins pour des tepus roumaines)

Apr�s avoir relanc� des projets et des concepts comme on s�me son sperme dans un bordel Egyptien,

Apr�s avoir fond� une multinationale du consulting foireux qui n'a m�me pas tenu 3 mois � force de refourger la tr�so aux avocats pour se prot�ger le derche des frondes successives et syndicales de mes employ�s tiers-mondistes sous-pay�s

Apr�s avoir laisser v�g�ter ce blog au point que je ne re�ois quasiment plus que des commentaires d'insultes (que je trash en balan�ant au passage l'IP de l'auteur � mon groupe de hackers russes favoris, faut pas d�conner non plus)

Je me retrouve sec comme une trique de vieux.

C'est la life. Comme on dit dans le bizness.

Je n'abandonne pas. Mes conneries me rattrapent. Elles sont plus bal�zes que moi. C'est un comble.

Mais quand on en arrive l�, il faut l�cher l'affaire d'une certaine fa�on. Alors je quitte le navire, �a ne fait plus marrer. J'ai p�t� plus de cables et de durites que n'en contient le moteur qui me fait tourner. Alors je vous dis tchao les lecteurs du econsultantpointcom. Je rends la caillasse, j'�vite la case prison in extremis et je m'arrache.

Je vais laisser ce blog en ligne... pour la gloire. De toute fa�on, c'est le contribuable qui paiera l'h�bergement.

Et peut-�tre, quelque part, une autre vie commence.