Le site du e-consultant - Th�orie et pratique de la survie en entreprise

 

mercredi 25 octobre 2006

Et si on parlait cul ?

Ce premier billet de Laura a eu fait �cho chez certains. Je sens que le d�bat sur les rapports hommes-femmes au bural peut s'�lever � des sommets aujourd'hui inviol�s. Y a putain de cr�neau l�. Et comme j'adore le cot� beauf premier degr� que peut prendre ce site parfois, je me dis carr�ment "et si on parlait cul ?".

Si au lieu de ricaner connement sur la stagiaire dont la jupe est si courte qu'on voit qu'elle met encore des culottes en coton, si au lieu de fanfaronner comme des matamors sur notre virilit� aussi drue et id�aliste qu'une fl�che dans un powerpoint, si au lieu de fantasmer sur l'id�e que les hommes soient des gentlemen et pas de bites en costard cravate, on se penchait vraiment sur ce putain de sujet, qu'est ce que �a donnerait ?

Mais demain... l� c'est l'heure de la binouze du soir.

jeudi 19 octobre 2006

C'est la teuf !! 5 vraies raisons de faire la f�te � son entreprise

Youpi. Aujourd'hui, c'est la f�te de l'entreprise. Trop d�lire. On va s'�clater grave.

Imagine un peu comment �a va se passer.
Tu te pointes � ton bureau le matin, et l� y a ton manager qui a mis son beau t-shirt "J'kiffe ma bo�te chanm�" et qui a install� un putain de stand � servir le kawa. C'ehttps://ref="https://www.jaimemaboite.com/html/comment.html" title="Et � quand le cheeseburger d'accueil hein ?">le caf� d'accueil. Trop ouf non ?
- Salut R�gis (on va supposer que tu t'appelles R�gis ok ?)
- Salut Boss (on va supposer aussi que t'es un vrai l�che-burnes et que t'appelles toujours ton patron "Boss" pour le valoriser)
- Un p'tit caf� ?
- Ah oui, Boss, �a serait pas de refus.
Il te sert un bon jus de fumantes.
- Et voil�.
- Ah bah merci bien.
- Tiens, voil� Marcel qui arrive. Je vais lui proposer un p'tit caf� d'accueil.
- Bonne id�e Boss. C'est vraiment un bon concept cette f�te de l'entreprise. Je veux dire : quelle convivialit� entre nous aujourd'hui. C'est vrai d'habitude on a jamais le temps de se parler.
- C'est bien vrai �a. Vous avez vraiment un sens aigu de l'observation mon p'tit R�gis. Je vais noter �a dans votre �valuation annuelle.
- Bonjour Messieurs.
- Bonjour Marcel.
- Salut Marcel, un p'tit caf� ?
- Oui volontiers. De quoi vous parliez ?
- H� bien, R�gis me disait justement qu'on prenait jamais trop le temps de se parler dans cette entreprise et c'est bien dommage. Heureusement qu'il y a des occasions comme celle-ci pour se retrouver et partager le bonheur que nous avons � travailler ensemble.
- Ah oui, c'est trop la f�te.
- Youpi.
- ...
- ...
- Bon c'est pas tout �a les gars mais vous avez du boulot. Donc vous prenez votre kawa, vous allumez votre b�cane et vous me finissez ce putain de rapport Britchmeyer & Sons pour 11h ! Ok ?

Tu vois le topo ? Ca fait un moment que tu t'�tais pas fendu la poire comme �a, hein mon cochon ?

Maintenant, au-del� de ce non-�v�nement pouffesque dont on voit bien les retomb�es, quelles sont les vraies raisons de jouer le jeu, et de faire sa teuf � son entreprise � la econsultantpointcom's style ?

1. Ne pas participer c'est risquer d'�tre mal not�
H� ouais, ton boss veut que tu te r�jouisses avec lui. Aussi cr�tin que soit un �v�nement d'entreprise (pot, s�minaire, convention ou teuf � neuneu), le patron n'aime pas rigoler tout seul. Il se sacrifie au taf pour que tu puisses ramener ton salaire � la zonm�, donc quand il a trouv� un truc qui l'�clate, merci de trouver �a cool aussi. Ceux qui rechignent et maugr�ent sont toujours ceux qu'on �jecte en premier. Ou ceux qui re�oivent les augmentes en dernier.

2. C'est un bon moment pour faire passer un message
Au sujet du budget de ton d�partement ou de la dramatique insuffisance de tes revenus personnels par exemple. Le megaboss est l�, il a du temps � tuer et les r�sultats scolaires du petit dernier de la comptable ou la recette du cake � la moule du Directeur des Op�rations qui se targue d'�tre un fin cuisinier, il en a rien � secouer en fait. Par contre, il faut mieux que tu captes qu'il va y avoir de la concurrence sur le coup, � vouloir causer au bonhomme. Donc il faut �tre pr�t � pousser un peu et � renverser quelques kawas sur quelques chemises.

3. C'est une m�ga occas' de drague
Une fois le petit speech du megaboss et toutes les congratulations de circonstance bien protocolaires enterr�es, les gens vont se l�cher un peu. Faire quelques boutades sur le cot� un peu gnangnan du bin's mais que quand m�me c'est pas si con parce que �a rapproche. C'est le moment r�v� pour conclure un plan drague et emballer viteuf Linda, la nouvelle responsable de com' interne, dans les toilettes sous pr�texte de lui montrer une id�e pour la prochaine teuf.

4. Ca va surtout t'�viter de bosser
Sans dec', tu vas pas rester comme un con devant ton ordi � torcher ta prez' pour demain. Surtout quand ils sont tous � golri et � se balancer des blagues potaches � rendre jaloux un concepteur r�dacteur de chez Carambar. M�me si c'est plus ringard que ta premi�re cravate.

5. C'est un alibi parfait
Tu fais deux trois fois le tour, tu sers des paluches, tu claques quelques bises, tu y vas de ton petit speech sur les bons cot�s de cette bo�te de fions, et quand tout le monde est persuad� que t'�tais bien l�, tu t'arraches en douce. Et l�, tu peux, au choix
- aller fouiner dans les dossiers compta pour valider au tampon officiel tes notes de frais insens�es chopp�es � trop tirer des assistantes poilues dans des palaces
- aller foutre au broyeur les 15 exemplaires de la pr�sentation Codir de Jean-Jacques concernant l'attribution de son budget et qu'il a pass� la nuit � imprimer et relier comme un bon gros pollard
- aller exploser ton record perso � Tetris
- envoyer un petit mot doux � Ginette, l'immonde boudin de l'�tage, de la part du m�me Jean-Jacques
- faire tout simplement crasher le serveur informatique en t�l�chargeant le dernier virus � la mode depuis le poste de devinez qui.

Il ne te reste plus qu'� retourner au pot, et aller payer le kawa � Jean-Jacques, histoire de sympathiser et de faire un peu baisser la pression sur le diff�rend qui vous oppose ces derniers jours. Apr�s tout, on est coll�gues dans cette super bo�te, on devrait s'entendre non ?

Allez retournez-y au lieu de lire mes posts. Bonne teuf � tous !

jeudi 5 octobre 2006

Comme si de rien n'�tait

Depuis que je suis ruin� et que je peux plus flamber � mort avec mes comptes au Bahamas, j’ai une patate d’enfer.

C’est vrai, �tre riche � brasser des y�bis comme on manie du PQ, c’est chiant comme une pluie acide sur le Lac L�man. Tu te morfonds dans une sorte de d�sarroi esth�tique o� tu encha�nes les vacances hupp�es avec tes potes semi-attard�s de ton club de polo, les garden party nazebrocques avec des vieilles si lift�es, liposuc�es, botox�es qu’on dirait des barbies en peau de zob, ou plus d�primant encore les teufs mega hype o� des jetsetters fatigu�s enculent mollement des pseudos-putes bourr�es jusqu’� la chatte de coca�ne bas de gamme. Le mardi, tu vois ton conseiller financier : un bigleux dont le bide est tellement big que sa cravate lui arrive � peine au niveau des pectoraux. Il te dit que tu viens encore d’engranger cette semaine, le revenu annuel de 348 villages africains, mais que c’est pas terrible. Alors tu lui refiles un cigare et une tape sur l’�paule pour qu’il se casse et ferme sa gueule qui sent le p�t� pas frais. Tu finis par t’enfermer dans une de tes maisons secondaires, la plus ripou de pr�f�rence, pour ouvrir un blog sur un sujet que tu ne connais pas : le travail.

Bref, je suis trop joice d’�tre sorti de cette gal�re de millionnaire d�sabus�. Gr�ce � un banquier v�reux qui s’est trac� la malle avec toute mon oseille. Mais aussi, gr�ce � vous, les gens des commentaires, qui r�guli�rement vous pointez ici pour me montrer que la vie normale �a le fait aussi. Qu’on peut se bidonner sans forc�ment �tre blind� aux as.

Tu vois, avec tout ce recul que j’ai pris dans la gueule, je m’sens aussi cool que Johnny.

Du coup, j’ai tout fourgu� ce qui me restait et voil�, je repars � z�ro comme dans le po�me de Rudyard Kipling. Avec ma bite, mon couteau et ma grande gueule. D'autant plus que suite � mes d�confitures avec ma banque Baham�enne, j'ai perdu la confiance de mes associ�s Albanais et mon bizness de blanchiment gestion de fonds a pris un sale coup.

Voil� mon plan d’action pour me sortir de la mouise :
- Trouver un vrai taf qui me permette de gagner ma cro�te et de faire bouffer ma famille, bref assurer le minimum vital rapido
- Monter une strat�gie d’enrichissement � moyen terme pour m’en refoutre plein les fouilles (non parce que si �tre riche est chiatique, le devenir est beaucoup plus fun)
- Avoir plein de nouveaux copains rigolos
- Trouver un truc pour ne plus m’emmerder quand je serais riche (les copains de la ligne au-dessus pourraient aider)

En v�rit�, devant de tels d�fis, je me sens un peu �cras�, tel le caca de cleb’s que tu foules, alerte et joyeux, en sortant du trom� tous les matins.

Mais on fait comme si de rien n’�tait. J’ai un standing � respecter, moi M�sieur.